
14 Août Altos de Chavón ou l’histoire d’une folle passion
Les pales du Bell Iroquois claquent dans l’air moite de cette fin d’après-midi. Le soleil rougeoie à l’horizon, les premières notes de la Chevauchée des Walkyries inondent le cockpit et bientôt un déluge de feu embrasera l’atmosphère. Nous sommes en 1978 et Francis Ford Coppola a décidé de tourner cette fameuse scène d’Apocalypse Now en République dominicaine, plus exactement sur le Rio Chavón.
Ce même Rio Chavón qui aujourd’hui accueille des visiteurs bien plus pacifiques en quête d’évasion totale. Car si le fleuve déroule paisiblement ses flots, ses abords eux sont très animés et vous transportent 400 ans en arrière : bienvenue à Altos de Chavón. Situé, comme son nom l’indique sur les hauteurs du fleuve, Altos de Chavón, est la reconstitution d’un village méditerranéen du XVIe siècle imaginé dans les années 70 par l’américain Charles Bluhdorn : des ruelles étroites, une chapelle et son campanile, des patios ombragés, des balcons et des arcades, des façades de pierre brute.
Le turbulent Monsieur Bluhdorn
Tout a commencé un jour de 1976 lorsque des ingénieurs ont décidé de dynamiter une montagne pour faire passer une route. Que faire des tonnes de pierres ainsi libérées ? Arrive Charles Bluhdorn, industriel américain amoureux du pays. Né en Autriche en 1926, il émigre très tôt aux USA avec ses parents. Indiscipliné et rebelle il décide de se lancer dans la vie active, cumulant de petits jobs pour finalement racheter une entreprise de pièces automobiles, la Michigan Bumper (traduisez le pare-chocs du Michigan) qui fera de lui un millionnaire à 30 ans.
Découvrez la fin de l’article d’Antoine Foulanaud dans le n° 84
No Comments